Observations Récentes : Lisez les témoignages récents d’observations de Memphré. Chaque récit est détaillé, souvent accompagné de croquis, et offre une perspective moderne sur cette créature légendaire.
Apparition du 26 mai 2016
Le reflet du lac
1 juin 2026
MYSTÈRE. Le spectre du monstre Memphré a refait surface récemment lorsque deux habitués du lac Memphrémagog ont aperçu une créature inhabituelle sur le plan d’eau, le 26 mai dernier à proximité du quai MacPherson.
Carl Poulin et sa mère Joan Thouin effectuaient une sortie de pêche à bord de leur embarcation lorsqu’ils ont été témoins d’un mouvement inhabituel à la surface de l’eau, vers 10 h 30.
Cette journée-là, le lac était comme une mer d’huile, selon les deux résidants de Magog. «On se trouvait à environ 300 mètres du quai, où il y a une quinzaine de pieds de profondeur, quand on a aperçu un étrange sillon. On a clairement vu une surface noire et luisante à une centaine de mètres du bateau. La texture ressemblait au dos d’une sangsue. Nous n’avons pas vu la tête, ni la queue, mais ça devait avoir une longueur de 23 ou 24 pieds», avance M. Poulin.
Pris de panique, les deux pêcheurs n’auraient pas eu le temps de prendre leur appareil photo pour immortaliser la scène et confirmer leurs dires. «Ça a peut-être duré une quarantaine de secondes, mais on était en état de choc. Ma mère me criait de virer de bord au plus vite, alors que moi, j’attendais de voir ce qui allait se passer. Malheureusement, l’appareil photo est demeuré dans le fond du bateau», ajoute Carl Poulin, qui cumule 40 ans d’expérience comme pêcheur sur le Memphrémagog.
Ayant toujours été sceptique vis-à-vis les différents témoignages relatant des apparitions du même genre, Joan Thouin a changé son fusil d’épaule depuis ce temps. «Ça fait 60 ans que je navigue sur le lac et c’est la première fois que je vois une telle chose. Jacques Boisvert avait raison; il y a bien une créature qui vit dans le lac Memphrémagog», estime-t-elle.
Même si elle avoue avoir eu «la peur de sa vie», Mme Thouin n’a pas l’intention de couper ses sorties de pêche pour autant. «Ça m’a ébranlée pendant quelques jours, mais je vais retourner sur le lac très bientôt, car j’aime trop la pêche. Sauf que la prochaine fois, je risque de surveiller beaucoup plus ce qui se passe autour», lance-t-elle.
L’héritage de Jacques Boisvert
Décédé en 2006 à l’âge de 74 ans, le Magogois Jacques Boisvert est considéré comme le «père spirituel de Memphré», ce mythique monstre qui hanterait le lac Memphrémagog.
Malgré plus de 5000 plongées, M.Boisvert n’a cependant jamais vu lui-même la célèbre créature. En fondant la «Société internationale de dracontologie» (www.memphre.com) en 1986, il a toutefois permis de recenser de nombreux témoignages datant de 1816 jusqu’au début des années 2000.
L’aménagement récent d’un serpent de mer illuminé dans le parc de la Baie-de-Magog vient rendre hommage à l’œuvre de Jacques Boisvert, tout en rappelant que Memphré est peut-être beaucoup plus qu’une légende…
Apparition du 18 mai 2003
Jean Grenier
Ce matin, je suis allé à la pêche vers 8h30, car j’habite au bord du ruisseau Castle Brook, qui se jette dans le lac Memphrémagog.
Je me dirigeais vers l’est (vers l’autre côté du lac) quand, soudain, au centre du lac, face à la baie LaFrenaye, entre l’île à l’Aigle et la première île des Trois Sœurs, j’ai été attiré par une réflexion sur l’eau. Le lac était très calme et j’avais le soleil en face de moi. La vague reflétait sur l’eau, mais c’était plus qu’une simple vague. C’était comme des phares lumineux dans la nuit, alors que nous étions en plein jour. Mon regard a été capté par cet effet lumineux, et j’ai vu une forme ressemblant à une baleine – (j’en ai déjà vu souvent lors de mes visites sur la Côte-Nord). Je n’ai vu ni la queue ni la tête, mais cela se trouvait à environ 800 pieds de moi. La créature mesurait environ 30 pieds de long. Le reflet était si intense qu’il semblait correspondre à la partie avant de l’animal (voir mon croquis qui illustre assez bien ce que j’ai vu).
Le phénomène a duré environ trois minutes. J’ai eu le temps de m’approcher de l’animal, qui a finalement plongé dans le lac sans revenir à la surface.
Même si le lac était calme à ce moment-là, une grosse vague est arrivée vers moi, ou plutôt trois vagues massives. Lorsque la vague a atteint mon petit bateau de 14 pieds, la chaloupe s’est considérablement soulevée. Environ une demi-heure plus tard, en faisant une analogie avec les vagues provoquées par des bateaux qui passaient, j’ai senti la vague beaucoup moins forte. J’en ai donc déduit que la créature en question avait déplacé un volume d’eau beaucoup plus important qu’un bateau de 1000 à 2000 livres. Pour moi, l’impact de la créature était environ trois fois plus puissant.
J’ai regardé autour de moi pour voir s’il y avait d’autres bateaux que j’aurais pu interpeller pour leur demander s’ils avaient vu la même chose, mais il n’y en avait aucun. Ce n’était pas une hallucination et cela ressemblait vraiment à une baleine (comme je l’ai mentionné plus tôt). La créature était noire et luisante, d’environ 30 pieds de long, et se déplaçait très lentement. Je n’ai pas eu peur, car j’ai déjà vu des baleines. Si je n’en avais jamais vu, je vous assure qu’on ne peut imaginer être sur le lac Memphrémagog en voyant cela. C’était vraiment étonnant d’observer ça dans le Memphrémagog.
Apparition du 4 juin 2000
Le 4 juin 2000, vers 17h00, j’ai rencontré à mon bureau Bruno Nadeau, son épouse Joanne et son frère Serge Nadeau, tous de Sherbrooke, qui m’ont fait la déclaration suivante, pour laquelle j’ai un enregistrement sur cassette :
Vers 14h00 ce 4 juin 2000, le lac était très calme. Leur bateau était ancré au fond de la baie Sargant (là où se trouvent des ancrages), lorsque tout à coup, ils ont vu ce qui leur semblait être une vague se diriger vers eux, se déplaçant d’est en ouest et créant une immense vague (comme un bateau de 20 CV). Ils ont observé une créature d’environ 75 pieds de long, avec une immense tête et une queue. Lorsque la tête plongeait et ressortait, on pouvait voir la queue. Ce phénomène s’est produit entre 8 et 10 fois. La créature était de couleur brune et lisse, et se déplaçait assez rapidement. Ils ont pu observer son déplacement sur une distance d’environ 2000 pieds (la moitié de la baie Sargant, c’est-à-dire la moitié de la distance jusqu’aux ancrages). Non loin de nous, il y avait un couple, et lorsque je leur ai crié de regarder, la créature a plongé pour ne plus réapparaître. Les trois personnes confirment avoir vu ce phénomène pendant 2,5 à 3 minutes — « une tête de la taille d’un bœuf et demi », ressemblant à une tête de cheval.
Apparition 5 mai 2000
LA TRIBUNE publiée le 10 mai 2000 sous la plume de:
Gilles DALLAIRE
Canton de Magog
Il y a 30 ans qu’Adrien et Claire Rompré vivent sur la rive est du lac Memphrémagog.
Des embarcations de toutes les tailles, ils en ont donc vu des milliers passer devant chez eux.
Aussi, quand, vendredi soir dernier (5 mai 2000), Adrien Rompré a vu de la fenêtre de son salon un sillage se former entre son quai et une bouée rouge placée à une œntaine de mètres de la rive, il a tout d’abord cru que c’était le sillage d’une embarcation, peut-être celui de l’embarcation de son voisin.
Il y avait cependant quelque chose qui jurait: il n’y avait pas d’embarcation là où le sillage se formait.
«Il y avait quelque chose d’assez long, d’assez gros aussi parce que la vague avait un bon pied de haut. Je ne pouvais pas dire quoi. Je suis sorti sur le balcon avec ma longue-vue. Ce que j’ai vu mesurait de cinq à six pieds de long. Ça avait une tête brun foncé de la grosseur d’une tête d’adulte et des grands yeux. J’ai crié à Claire qui travaillait avec son ordinateur de venir voir, qu’il se passait quelque chose d’inhabituel», a raconté hier cet ancien sergent-détective de la police de Montréal qui porte ses 88 ans comme chacun souhaite les porter s’il se rend à cet âge.
Adrien et Claire Rompré ont suivi la chose des yeux pendant au moins quatre minutes, peut-être même cinq, en fait jusqu’à ce qu’elle arrive à la hauteur d’une petite île située à quelque chose comme 2000 pieds de chez eux. Là, elle a disparu sous l’eau et ils ne l’ont plus revue. Avant qu’elle ne disparaisse, ils l’ont vue sortir la tête au dessus de l’eau au moins trois fois.
«Ce n’était pas difficile à suivre: ça avançait assez lentement et le lac était calme; de plus, il fait encore très clair à 19 h à ce temps-ci de 1’année», a expliqué ce qu’il a vu, il ne sait pas trop ce que c’était. «C’était un animal, ça, c’est sûr. Est-ce que c’était un poisson. Certainement pas. Je ne pense pas non plus que c’était un reptile. Je dirais que ça ressemblait plutôt à une loutre géante, comme les loutres de mer que j’ai vues dans un documentaire présenté au canal Discovery», a-t-il commenté.
Et si Memphré, la mystérieure créature que le plongeur Jacques Boisvert suit à la trace depuis des décennies sans l’avoir jamais vue, était une loutre géante… Cette hypothèse vaut les autres.
Apparition juillet 1999
Marc Grenier accompagné de son épouse, a vu dans le baie de Magog un phénomène étrange qui se déplaçait vers La Brise couleur gris noir foncé avec 2 à 3 bosses ,la bête entrait et sortait de l’eau.
Apparition juillet 1999
David Pritchie de Newport, a vu un phénomène Eagle Point. La bête avait une tête qui sortait de 4 à 5 pieds de la surface de l’eau.
Apparition juillet 1999
Terry Carpenter de Derby Line a vu un phénomène étrange à Eagle Point.
Apparition juin 1999
Minya Gavrilovic m’a fait une bonne description par Internet d’une créature ressemblant à un alligator dans le secteur de la pointe Magoon.
Apparition octobre 1998
Gerry Campbell. Vers midi dix il était à manger son lunch sur le quai de Georgeville. Il y avait de grosses vagues ce jour-là. Tout à coup en regardant au large vers sa droite (nord) à 400 pieds du quai, il a vu apparaître une créature étrange qui affrontait la vague, la couleur était bleu noir avec des vallons. C’était la deuxième fois qu’il voyait un monstre. La créature s’est tournée brusquement vers le quai puis a disparut, la séquence a duré environ 5 minutes.
Apparitions en 1997
La société a archivé à ce jour 11 témoignages de la créature non-identifiée du lac Memphrémagog, pour l’année 1997. La dernière remonte au 24 décembre 1997 alors que 2 personnes ont vu une « une créature de coleur grisâtre qui ressemblait au dos d’une baleine à bosses ». Ils étaient sur le débarcadère Knowlton’s Landing.
Apparitions en 1996
Apparition au Débarcadère Knowlton’s Landing –
24 décembre 1997
Lettre de Patricia de Broin Fournier
L’été dernier, mon mari Daniel et moi passions une semaine sur le lac Memphrémagog et j’ai filmé la seule vidéo connue de ce que beaucoup croient être « Memphré », le « monstre » du lac. C’était excitant de voir des images de cette vidéo sur ce site et d’entendre d’autres personnes qui croient qu’il y a quelque chose de grand vivant dans le lac. Le dernier Noël, je rendais visite à ma famille à Sherbrooke et je suis allée à Knowlton’s Landing avec ma sœur, Annick. Nous voulions voir les derniers espaces d’eau non gelée, généralement visibles dans la baie de Sargent. Le lac était très calme et sa surface lisse comme du verre. Je jouais avec son chien, Anouch, quand tout à coup ma sœur a crié : « Oh mon Dieu, regarde ça !!! » Je me suis levée et j’ai regardé l’eau, et j’ai vu des bulles… beaucoup, beaucoup de grosses bulles. Il y en avait sûrement plus de 50. Elle m’a dit qu’elle avait vu une forme ressemblant à un gros rocher à la surface du lac, juste à côté du quai (peut-être à 4 ou 5 mètres), et que ça bougeait comme une baleine à la surface. Nous étions fascinées, regardant l’eau avec émerveillement, et elle m’a dit qu’elle croyait qu’il y avait quelque chose de grand vivant dans le lac. J’ai souri en pensant que « Memphré » était venu nous dire bonjour. Je me sens connectée au lac et même en vivant ici, à Niagara Falls, en Ontario, je suis poussée à revenir à Memphrémagog, pour retrouver quelque chose de magique… peut-être que nous nous retrouverons l’été prochain. J’ai hâte. Merci…
Patricia de Broin Fournier
Lettre de Annick Fournier
Bonjour Monsieur Boisvert ,
Je vous remercie de votre lettre informative du 20 janvier 1998. Il est vrai que j’ai observé quelque chose d’étrange au Quai public de Knowlton’s Landing le 24 décembre 1997. Cette baie était la seule à ne pas être gelée alors nous avons décidé d’y arrêter pour admirer le paysage.
Lorsque j’arrive au bord du quai, je cru observer une pierre (rocher) d’environ 1 mètre de diamètre. Une fraction de seconde plus tard, il n’y avait plus que des bulles à la surface. Ma soeur arriva à temps pour voir les bulles avec moi, il y en avait peut-être une soixantaine. Ce que j’ai vu avait une couleur plutôt grisâtre foncé et ressemblait au dos d’une baleine à bosse!!!
Lorsque j’ai vu le vidéo de Patricia, j’ai resté encore sceptique à l’idée que « Memphré » existe. Mais après cette très brêve expérience à Knowlton’s Landing, je dois vous avouer que ma curiosité est d’autant plus intriguée.
Je reste à votre disposition s’il y avait d’autres questions.
Bien à vous,
Annick Fournier
Images du vidéo prises par Madame Patricia de Broin tout près de l'île «Les Trois Soeurs» lac Memphrémagog le 12 août 1997.
The Record
20 juin 1996
Magog honore la créature du lac qui attire les touristes
Par Paul Cherry
MAGOG — Elle est là, quelque part.
Memphré, la bête légendaire qui serait tapie dans les profondeurs du lac Memphrémagog, a été aperçue par des touristes l’été dernier.
« J’ai vu quelque chose de bizarre sortir de l’eau », raconte Larry Thibault, qui revenait en bateau d’un voyage à Newport l’été dernier. « Je me suis tourné vers mon ami et je lui ai dit : « Est-ce que tu vois ce que je vois ? » »
« Quelque chose de cylindrique, dépassant de deux pieds de l’eau, venait droit vers nous, puis a disparu sans un bruit », se souvient-il. « Ça m’a vraiment fait peur et, après être rentré, j’ai décidé de ne le dire à personne parce que les gens penseraient que j’étais fou », a confié le propriétaire du magasin général de Georgeville au journal The Record. « Puis j’ai commencé à entendre d’autres histoires à ce sujet, alors j’ai décidé de partager la mienne. »
INAUGURATION
Thibault a raconté son histoire lors de l’inauguration de la Place Memphré, où la ville de Magog a dévoilé une nouvelle plaque commémorant cette insaisissable attraction touristique.
Helena Hicks est venue de Newport pour l’inauguration. Elle a affirmé avoir vu le monstre il y a 15 ans.
« Nous avons vu cette chose, et ça ressemblait à un cou de cheval avec deux yeux rouges », a déclaré Hicks, qui se trouvait avec son mari (aujourd’hui décédé) et des amis à l’époque.
« La créature devait mesurer entre 25 et 30 pieds de long », ajoute Hicks, disant qu’elle aimerait avoir l’occasion de la revoir.
« Elle est là, quelque part », insiste-t-elle. « Je suis une preuve vivante de cela. »
Comme les millions de visiteurs qui affluent chaque année à Loch Ness, beaucoup de touristes aimeraient apercevoir ne serait-ce qu’une fois le monstre du lac, peu enclin à se montrer.
« Memphré crée un environnement dans lequel nous pouvons parler aux touristes d’autres événements dans les Cantons-de-l’Est », explique Alain Larouche, directeur de l’Office de tourisme des Cantons-de-l’Est. « C’est un élément amusant et intéressant qui peut marquer le début ou la fin de votre visite dans les Cantons-de-l’Est », ajoute-t-il.
Les retombées économiques des touristes sont appréciables, mais il y a des inquiétudes à Magog à propos d’un coup médiatique récent impliquant leur précieux lac.
COUP MÉDIATIQUE
La personnalité télévisuelle Jean-Marc Parent a conclu un de ses récents spectacles en disant qu’il voulait rencontrer ses fans sur le lac Memphrémagog en août. Parent a affirmé vouloir voir plus de 5000 bateaux l’attendre sur le lac à son arrivée.
Larouche a déclaré que les responsables municipaux craignent que Parent, qui a réussi d’autres coups similaires dans le passé, réalise son souhait.
« Imaginez 5000 bateaux sur le lac », a déclaré Larouche.
Mais les autorités municipales sont plus préoccupées par ce qui pourrait se trouver sous les bateaux. Une série de règlements récents protège le lac Memphrémagog contre une invasion de moules zébrées, qui pourraient causer de graves dommages à l’écosystème du lac.
Des règlements adoptés par chacune des municipalités entourant le lac obligent les bateaux provenant d’autres plans d’eau à être nettoyés avant d’être mis à l’eau dans le Memphrémagog.
« Il est impossible que la ville puisse nettoyer 5000 bateaux, donc je ne pense pas qu’ils autoriseront ces bateaux à entrer », a déclaré Larouche.
Néanmoins, de nombreux touristes seront présents cet été pour tenter d’apercevoir l’insaisissable Memphré.
Jacques Boisvert, président de la Société internationale de dracontologie, recommande de la patience.
Boisvert a effectué plus de 4500 plongées sous-marines dans le lac juste pour un aperçu. Il est toujours en quête.
Témoignages Historiques : Parcourez les récits et témoignages historiques des premières apparitions de Memphré. De Ralph Merry à d’autres colons et habitants, ces histoires offrent un aperçu précieux de la légende à travers le temps.
Apparition aout 1868
Le Stanstead Journal, du 20 août 1868 rapporte qu’un groupe de faucheurs ont vu de la berge près de l’île Lord’s, une créature dont la tête sortait quelques pieds hors de l’eau, le corps était de la grosseur d’un billot et couvert d’écailles brillantes.
En passant par les Cantons....MEMPHRÉ: MYTHE ET RÉALITÉ
SONIA BOLDUC (1997), Université de Sherbrooke
Ce texte est tiré d’un article publié dans le volume # 3 (1997). L‘auteure nous a donné la permission de publier son texte lequel a été révisé en octobre 1998.
RESUME: Faisant fi des frontières, plusieurs phénomènes insolites et inexpliqués ont été rapportés à travers les décennies et les siècles, suscitant intérêt, suspicion, recherches et légendes. Parmi ces étrangetés, Memphré, créature habitant l’immense lac Memphrémagog, interpelle les incrédules depuis plus de 180 ans.
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Reconnu pour sa Traversée internationale, pour la beauté de ses environs montagneux et pour la célébrité de plusieurs de ses riverains, le lac Memphrémagog est aussi particulier par la présence en ses eaux d’une des célébrités les plus mystérieuses du continent. Officiellement baptisé Memphré, le « monstre » marin, ayant l’apparence du serpent de mer (1), fait parler de lui depuis près de 200 ans. Un mythe entretenu ou une réalité méconnue ? Voilà la vraie question…
La naissance de Memphré
Jusqu’au début du XlXe siècle, seuls les Indiens habitaient les environs du Memphrémagog, attirés par l’abondance du gibier et du poisson. Lorsque les premiers colons blancs vinrent s’installer, les Indiens leur confièrent qu’ils ne se baignaient pas dans les eaux du lac, et ce, à cause de la présence d’un serpent de mer. D’ailleurs, plusieurs écrits de toutes sortes font état de sa présence, souvent sous forme de contes, de poèmes ou de légendes. Dans chacune de ces histoires, on accorde à cette étrange créature marine un rôle majeur, parfois même celui de personnage principal. On en fait des descriptions diverses, on lui prête un caractère plus ou moins agressif et, à quelques reprises, on lui établit demeure dans une caverne située sous le mont Owl’s Head, en bordure du lac.
Parmi ces récits, The Sea Serpent Legend, écrit par Norman Bingham au début du XlXe, reprend une vieille légende indienne. On y révèle le rôle prépondérant joué par le serpent dans la tragédie amoureuse d’un couple indien, en y offrant, de surcroît, une description sommaire de l’animal:
hey saw a monster dark and grim
Coming with coiling surge and swim,
With lifted head ans tusk and horn,
Fierce as the spirit in Hades born.
(Bullock, 1926, p.78 réédition 1985 p. 71)
De couleur foncée, l’air menaçant, le monstre nage d’un puissant mouvement spiral vers les malheureux, sa tête levée munie d’une corne et d’une défense, aussi menaçant que les esprits maléfiques de l’enfer. Voilà une description pour le moins inquiétante de la créature. L’auteur conclut son poème ainsi:
The Serpent e’re now in the depths did roam
Under Owl’s Head to his cavernous home.
After digesting this horrible meal
His snakeful majesty did out again reel,
Next to appear to Uncle Ri Jewett
In one of his visions that made him a poet.
(Bullock, 1926, p.82 réédition 1985 p. 82)
Cet Uncle Ri Jewett auquel on fait référence était en fait Uriah Jewett, un poète légèrement porté sur la boisson, venu s’établir à Georgeville au début du XlXe siècle. Ses talents d’orateur étaient reconnus partout dans la région. Un de ses poèmes fut écrit après qu’il se soit fait escroquer par un étranger de passage qui s’était enfui aux Etats-Unis après son méfait. Le poème de Jewett se veut la narration de cette fuite par le malfaiteur lui-même. On y constate l’omniprésence de ce serpent de mer dans la vie des riverains:
I took a quick dive, caught the serpent by tail,
His speed was like lightning, or the swordfish in gale;
My passage was through Owl’s subterranean bluff,
I popped up with money enough.
(Bullock, 1926, p.121 – réédition 1985, p. 121)
Vu! De leurs yeux vu!
Le premier document « non-fictif » faisant état d’apparitions de la créature date de 1816, et est signé de la main de Ralph Merry IV. Il y raconte quatre expériences vécues par des citoyens de Georgeville et des environs à qui il accorde toute sa confiance. Il n’a cependant pas été lui-même témoin du phénomène et se fait donc simplement le rapporteur des faits. Il relate ce que des individus et des groupes d’individus ont aperçu à des endroits et des moments différents. Les descriptions sont toujours assez concordantes quant à la longueur et à l’aspect « de serpent » de la créature. Notons d’ailleurs que, dans ses écrits, Merry ne parle pas du serpent de mer, mais plutôt d’un des serpents de mer du Memphrémagog.
Puis, à plusieurs occasions à partir de 1847, The Stanstead Journal publie des articles sur le phénomène, certains relatant nombre d’apparitions dont ont été témoins certains riverains. Apparitions qui se poursuivront au cours des décennies. « Je ne suis pas au courant si cela est généralement connu qu’il existe dans le lac Memphrémagog des animaux étranges du genre serpent géant de mer… » (Extrait du The Stanstead Journal rapporté sur le site internet de la Société internationale du dracontologie du lac Memphrémagog).
Jusqu’à aujourd’hui, plus de 215 apparitions ont été répertoriées et archivées ave le plus grand soin. Chaque déclaration est signée ou enregistrée; les déclarations sur ouî-dire sont simplement refusées. On estime d’ailleurs à huit le nombre moyen d’apparitions annuelles authentifiées, et ce, par une vingtaine de témoins.
Ainsi, en 1961, deux pêcheurs faisant route vers Newport ont pu observer pendant environ une quarantaine de secondes une créature noire de plus de 20 pieds qui nageait, entrant dans l’eau et en ressortant. Selon un de ces hommes, cette créature, qui se trouvait à moins de 200 pieds de leur embarcation, avait un dos rond et une tête indescriptible. Cette vision était accompagnée d’un bruit « étrange ».
En juillet 1996, quatre personnes ont témoigné de sa présence après l’avoir contemplée pendant plus d’une minute. Selon leurs dires, c’était une créature à bosses multiples de plus de 20 pieds qui nageait à quelques 50 verges, entre leur bateau et la berge. Cette apparition, survenue vers 19 h, est similaire à celle vécue le même jour vers 16 h, à 10 milles de là, par trois autres personnes.
La description d’une créature à trois bosses rejoint aussi celle faite en septembre 1994 par quatre personnes naviguant dans deux embarcations différentes.
Par un temps couvert mais un lac très calme sans
aucune vague, aucun vent, ils observèrent pendant
au moins trois minutes dans leur (sic) 2 bateaux
respectifs un objet d’une longueur de 40 à 50 pieds,
une genre (sic) de vague à trois bosses de forme
noire. (Société internationale de dracontologie du lac
Memphrémagog, document no 154).
Cette aventure a pris fin pour eux lorsque la créature est passée sous l’un des deux bateaux pour finalement disparaître dans les profondeurs du lac.
Rares sont ceux qui peuvent se vanter d’avoir observé le phénomène à plus d’une reprise. C’est pourtant le cas de deux Montréalais qui, après une première apparition en mai 1995 dans le secteur de la baie de Magog, ont revu le monstre marin au même endroit en août de la même année. Mieux encore, ils ont pu obtenir un extrait vidéo, lequel fut utilisé pour un documentaire diffusé sur le Canada D au mois d’octobre suivant.
La quête d’identité de Memphré
Bien sûr, les nombreux témoignages amènent aussi quelques discordances quant à la description de cette créature. Ces différences descriptives peuvent cependant s’expliquer de plusieurs façons. Tout d’abord, la nature humaine étant ce qu’elle est, il faut bien lui laisser une certaine marge d’erreur. Accordons donc à chacun la plus grande honnêteté et les meilleures intentions du monde; il n’en demeure pas moins que la vue peut parfois jouer des tours. Particulièrement lorsque vous vous retrouvez soudainement confronté à un phénomène étrange, inexpliqué, presque fantastique. Composer avec l’effet de surprise et le scepticisme n’est pas chose facile.
Par ailleurs, il est à noter qu’à cause de sa taille gigantesque, entre 20 et 70 pieds selon différents témoignages, la créature n’a jamais pu être observée dans son intégralité. Certains ont pu voir la tête de Memphré, d’autres sa partie centrale, et d’autres enfin la « queue » du serpent.
Considérons aussi une autre possibilité. En admettant l’existence de ce serpent de mer, on ouvre alors la porte à la présence probable de diverses créatures. Souvenons-nous des écrits de Merry de 1816 faisant allusion à la présence d’un des serpents de mer. Peut-être le Memphrémagog est-il réellement habité par différentes formes de poissons inconnus ou autres monstres marins vivant à des profondeurs inexplorables.
D’ailleurs, le Dr Bernard Heuvelmans, sommité mondiale en cryptozoologie (2) a publié en 1965 Le grand serpent de mer, une véritable bible sur le sujet, où il traite d’un large éventail de prétendus monstres marins. Pour lui comme pour beaucoup d’autres chercheurs et scientifiques à travers le monde, l’existence de ces créatures n’est pas une possibilité, mais bien une réalité. D’ailleurs, le Dr Heuvelmans s’est prononcé sur l’identité probable de notre ami Memphré:
Je persiste à croire que Memphré fait partie de la
famille des long-coups (sic). C’est la seule
explication qui colle, suite à toutes les observations
d’animaux ondulants dans le plan vertical. Ceux qui,
en fait, forment la majorité. (Québec insolite, internet, 1995)
Toujours selon le Dr Heuvelmans, le long-cou serait un serpent de mer que l’on retrouverait habituellement loin des côtes, en haute mer. Il mesurerait en moyenne 18 mètres, serait pourvu d’un mince et long cou, et pourrait nager à des vitesses atteignant jusqu’à 55 km/h. Cette description du spécialiste est tout à fait concordante avec la majorité de celles offertes par les témoins du Memphrémagog.
A chaque lac sa créature
Memphré, malgré sa longévité et la fréquence de ses apparitions, n’a pas encore atteint la popularité et la reconnaissance de certains de ses congénères. On parle ici bien sûr de la célèbre Nessie du Loch Ness, mais aussi d’Ogopogo, un serpent de mer habitant le lac Okanagan en Colombie-Britannique, et du légendaire Champ du lac Champlain.
Même si on a catégoriquement conclu au trucage de la photo de Nessie prise en 1994, les quelque 10,000 témoignages répertoriés au cours des années tendent à confirmer la présence de cette célébrité écossaise dans les eaux du Loch Ness, en plein coeur du pays. La théorie la plus populaire sur l’identité de Nessie la catégorise dans la famille des plésiosaures (3) . Cependant, l’absence chez cette espèce d’un système respiratoire permettant de vivre complètement submergé sur une longue période pousse les spécialistes à écarter cette éventualité.
En fait, les nombreuses recherches effectuées dans les eaux du Loch Ness n’ont encore permis de retrouver aucune carcasse correspondant à un genre quelconque de créatures marines. On envisage donc la possibilité que Nessie soit plutôt de la famille des salamandres, ou autres amphibiens gigantesques. Ces derniers peuvent en effet vivre sous l’eau en permanence, et leur corps se désintègre après leur mort.
La description d’Ogopogo, une des nombreuses créatures dénombrées dans les multiples lacs de la Colombie-Britannique, semble se rapprocher davantage de Memphré. Quelques milliers de personnes ont affirmé avoir vu ce serpent de mer d’une longueur d’environ 50 pieds, avec une tête s’apparentant à celle du cheval, présentant des bosses et une forme allongée. Certains de ces témoins sont des scientifiques et chercheurs membres de la British Colombia Scientific Cryptozoology Club (4) (BCSCC) ayant organisé plusieurs expéditions au lac Okanagan, dans le centre-sud de la province. Ils ont même eu le loisir de filmer Ogopogo en action à quelques reprises.
Ses apparitions se faisant plus sporadiques depuis quelques années, on croit que la survie de l’espèce se trouve menacée par l’humain qui envahit son environnement. Les autorités provinciales ont d’ailleurs légiféré afin d’assurer sa protection, rendant la poursuite d’Ogopogo, sa capture et sa chasse interdites.
Dans les eaux du lac Champlain, à la frontière du Québec et des Etats de New York et du Vermont, Champ jouit du même traitement. Il est strictement interdit de menacer son existence. Comme ses premières apparitions remontent au début de la colonisation, tout porte à croire que l’espèce dont fait partie Champ est encore en mesure de se reproduire, ce qui expliquerait sa présence en ces eaux depuis plusieurs siècles. L’immensité de ce lac, soit quelque 200 kilomètres de long, permet de penser que cette hypothèse est tout à fait plausible.
Dans la région
Plus près de nous encore, on parle de phénomènes étranges dans les lacs voisins du Memphrémagog, en l’occurrence les lacs Massawippi, Bowker et Brompton. S’il est permis de craindre une certaine inclinaison à la fabulation de quelques marginaux, force est de croire que la présence de créatures lacustres inconnues en région est plausible.
En effet, si l’on en croit certains théoriciens, l’opacité des eaux des lacs de la région pourrait favoriser la survie de poissons inconnus, et ce, à des profondeurs inexplorables. Certains plongeurs confirment que dans les eaux du lac Brompton, par exemple, la visibilité est pratiquement nulle à 10 mètres de profondeur. D’autres affirment que des poissons immenses vivent au-delà de ces profondeurs. De là à parler de monstres, il n’y a qu’un pas que certains n’hésitent pas à franchir. Certains parlent aussi d’anciens passages souterrains qui reliaient entre eux certains lacs de la région, comme les lacs Brompton-Bowker-Larouche et les lacs Memphrémagog-Massawippi. Même si ce fait est difficilement vérifiable, il n’est pas impossible et expliquerait en partie la présence de créatures marines dans ces différentes étendues d’eau.
A la recherche de Memphré
Quoiqu’il n’ait jamais été témoin oculaire de la présence de Memphré, Jacques Boisvert est à la fois une sommité en la question et le fondateur de la Société internationale de dracontologie (5) du lac Memphrémagog. Ce sont en fait ses deux principales passions qui ont amené M. Boisvert à se lancer dans cette aventure. Il est en effet passionné à la fois d’histoire et de plongée sous-marine. Ses recherches historiques lui avaient permis de retrouver plusieurs témoignages, datant du siècle précédent, sur l’existence d’un serpent de mer. Monsieur Boisvert espérait donc toujours rencontrer la créature lors d’une de ses explorations quotidiennes de plongée.
En 1983, après environ 1000 plongées, il n’a toujours rien vu et décide d’écrire un article sur le sujet dans The Newport Daily Express afin de susciter quelques réactions. Bientôt, Mme Barbara Malloy de Newport lui répond pour lui faire part de l’apparition dont elle a été témoin. Elle travaillera dès lors en étroite collaboration avec M. Boisvert, alors que de nombreux autres témoignages suivront. De simple dossier qu’elle représentait dans les fouilles historiques de M. Boisvert jusque-là, la recherche de Memphré deviendra prioritaire. Il créera donc la Société de dracontologie en juin 1986, là où sont archivés découvertes et témoignages, afin de favoriser la recherche. M.Boisvert a depuis baptisé officiellement la créature « Memphré », détenant les droits d’auteurs sur ce nom et le logo.
Bien qu’il plonge depuis 1979 et qu’il revendique aujourd’hui plus de 5,000 plongées, Jacques Boisvert n’a toujours pas vu la créature que lui ont décrite des centaines de témoins. Il croit cependant possible qu’il l’ait touché au cours d’une séance de plongée. Accompagné de son fils, il avait alors posé la main sur ce qu’il croyait être un tronc mort dans le fond de l’eau. Cependant, au contact, le « tronc » a déguerpi dans un nuage de vase, laissant le plongeur estomaqué. « Je ne pourrais pas affirmer que c’était Memphré puisque je ne l’ai pas vu. Ça pourrait être n’importe quoi comme ça pourrait être l’extrémité de sa queue. » (Boisvert cité par Bolduc, 1997)
Ce qui ajoute encore davantage à la crédibilité de Jacques Boisvert, mis à part ses passions d’historien et de plongeur, c’est une certaine méfiance dont il fait preuve face au phénomène. Même si ses recherches tendent à prouver l’existence de Memphré, et qu’il a foi en les nombreux témoignages qu’il a recueillis, il laisse place au doute et ne tente de convaincre personne. Ce qui ne l’empêche aucunement d’en parler avec enthousiasme et de profiter d’une notoriété dans le domaine, et ce sur tout le continent.
La Société internationale de dracontologie du lac Memphrémagog qu’il a fondée a pignon sur rue au 446, rue Principale Ouest à Magog. J1X 2A9 On y reçoit curieux, chercheurs, étudiants et journalistes, sur rendez-vous. De plus, la Société a récemment conçu un pictogramme représentant Memphré dans son environnement. En plus d’être l’emblème officiel de la Société, le pictogramme devrait être installé un peu partout autour du lac afin d’inciter les gens à s’intéresser au phénomène et à scruter les eaux à la recherche de la créature.
Mais peut-être faites-vous déjà partie des dracontologues amateurs qui naviguent témérairement sur le Memphrémagog en quête d’un tête-à-tête avec la créature marine. Peut-être aussi faites-vous plutôt partie de ces sceptiques qui ne croient qu’en ce qu’ils voient eux-mêmes. Chose certaine, à chaque occasion que vous aurez de contempler ce lac immense, ou mieux encore d’y naviguer, d’y pêcher ou d’y plonger, gardez bien en tête que tout ceci n’est qu’un mythe… et la réalité !
(1)- le serpent de mer est défini comme étant un animal marin fabuleux, de grande dimension et mal identifié.
(2)La cryptozoologie, instituée il y a environ 25 ans par le Dr Bernard Heuvelmans, se consacre à l’étude des animaux cachés.
(3) Le plésiosaure est un reptile marin fossile du Secondaire, atteignant 5 mètres de long.
(4) Club fondé en 1989 par l’auteur James A. Clark et le Dr Paul LeBlond, scientifique, pour permettre l’étude des animaux encore non identifiés par la science.
(5)Branche de la cryptozoologie s’occupant seulement des créatures lacustres non identifiées. Le toponyme a été crée par un bénédictin à la demande de Jacques Boisvert, accepté par le Dr Heuvelmans et officialisé par l’Office de la langue française du Québec et The American Heritage Dictionnary.
Références:
Bolduc, Sonia (1997), Entrevue réalisée avec Jacques Boisvert, le 30 septembre à Magog, durée: 1 h 30.
British Colombia Scientific Cryptozoology Club, site internet
http://www.ultranet.ca/bcscc/, (1997).
Bullock, William Bryant (1926) Beautiful Waters: devoted to the Memphremagog Region in History, Legend, Anecdote, Folk, Poetry and Drama, composed and printed by William Bryant Bullock, Derby Ligne, Vermont, reprinted May 1985 Ed. Pigwidgeon, 239 p.
Québec insolite, site internet http://www.generation.net/
Société internationale de dracontologie du lac Memphrémagog, site internet http://www.login.net/memphre/,(1997).
Sonia Bolduc: Etrange créature de la même famille que Memphré… Un mythe et une réalité!!!
4 octobre 1998